Cette dernière peine à assumer ses obligations de base, notamment payer le curé officiant et doit reporter certains entretiens (10 000$ pour une partie de la toiture) à plus tard. À l’évidence, les quelque 30 personnes assistant à la messe dominicale et la capitation en déclin ne suffisent plus à en assumer les frais fixes. L’autre contrainte qui influe sur les revenus, c’est que les funérailles, plus intimistes, se tiennent maintenant de plus en plus au Salon funéraire.

La Fabrique avait convoqué la population à une rencontre le 12 avril dernier pour la mettre au fait des difficultés ainsi que de réfléchir à l’avenir du bâtiment de culte. Après avoir entendu madame Margot Couture, secrétaire-trésorière de la Fabrique, qui a livré les résultats négatifs des deux dernière année, les quelque 75 personnes présentes ont échangé sur les options possibles qui pourraient sauver le bâtiment.

Lors de la rencontre, plusieurs idées ont été proposées. D’emblée, il semble hors de question pour le moment de mettre fin à la messe du dimanche, de vendre l’église, ou même de fusionner avec d’autres paroisses. La moyenne d’âge des pratiquants étant assez élevée, les déplacements de ces derniers d’un village à l’autre pour la messe dominicale seraient problématiques.

Pour les tenants du culte, certains ont proposé de rendre la messe plus attrayante, thématique pour les enfants qui, invariablement seraient accompagnés de leurs parents croient-ils. Par ailleurs, ils ne seraient pas contre l’idée de diversifier l’utilisation du bâtiment.

En l’absence de salles convenables dans le village, un citoyen a proposé d’en faire un édifice multifonctionnel où, par exemple, on pourrait y tenir des concerts, des spectacles, des expositions, des soupers ponctuels des organismes, etc.

« Même si Jésus a déjà chassé les voleurs du Temple, pourrait-on y tenir le Marché public par temps pluvieux ou hors-saison? », a proposé un citoyen.

D’autres ont suggéré de vendre le presbytère et des terrains qui appartiennent encore à la Fabrique. En ce qui concerne le presbytère, il est déjà sous gestion par les Chevaliers de Colomb qui en assument tous les frais. Quant aux terrains situés sur la 13^e avenue, la Municipalité ne peut pas y amener les services d’égout et d’aqueduc tant qu’un promoteur ne se manifeste pas pour les développer. Ce ne serait toutefois qu’une solution à court terme.

Au terme de ces échanges de plus d’une heure trente, il a été sagement convenu de former un comité de cinq ou six personnes qui aura le mandat d’évaluer toutes les options sur la table et de proposer des solutions qui seront ultérieurement soumises à la population.